« Celui qui se penche par-dessus le bord d’une barque lente, sur le sein d’une eau tranquille, se plaisant aux découvertes que fait son œil au fond des eaux, voit mille choses belles — des herbes, des poissons, des fleurs, des grottes, des galets (…) et en imagine plus encore (…) – tous ces reflets et tous ces objets de la profondeur le mettent sur la route des images. »
Wordsworth, introduction au Prélude – Croissance de l’esprit d’un poète, traduction de 1805. Editions Garnier, 2016.
La richesse métaphorique de l’océan a toujours fasciné les artistes. Dans son essai « L’eau et les rêves », Gaston Bachelard mentionne à propos de la poésie de Edgar Allan Poe et de celle de Wordsworth que du « mariage du ciel et de l’eau profonde naissent des métaphores à la fois infinies et précises. »
La série « Mers intérieures » propose une réflexion sur la dualité de l’océan, objet de découvertes de « mille choses belles », mais aussi force créatrice qui nous met « sur la route des images ».
Ammonite blanche, papiers, techniques mixtes, 12 x 6 cm
Sous la forme de coquilles de papiers imprimés et récupérés, d’étoiles de mers en kraft ou de cartes géographiques anciennes transformées, ce cabinet de curiosités improbables invite le regard à voyager, des trésors des rivages jusqu’aux mystères des fonds sous-marins, à mi-chemin entre l’étonnement scientifique et les souvenirs inconscients d’une mer nourricière.
Bleu, techniques mixtes, collage, 30 x 30 cm
Dans un mouvement de va-et vient rappelant celui des vagues, la mer intérieure devient tout à la fois objet de curiosité au sein d’un intérieur cossu, mais également l’élément créateur d’images profondes, liées à des souvenirs intimes.
Coquillages, papier, roux de noix, 24 x 32 cm
Des arêtes et du doré, papiers, techniques mixtes, 32 x 32 cm